« Se préparer aux licenciements. » Le thème de cette table ronde organisée jeudi durant la Game Developers Conference illustre la morosité de l’industrie du jeu vidéo. Interrogés en amont de ce rassemblement annuel des professionnels du secteur qui a ouvert ses portes lundi à San Francisco, 35 % des 3 000 sondés ont indiqué que leur entreprise avait procédé à des suppressions de postes, alors que 30 % se disent inquiets pour leur avenir proche.
En France, la cérémonie des Pégases, qui récompense les meilleurs jeux conçus dans le pays, a aussi été marquée par cette maussaderie. Entre larmes de joie et remerciements, plusieurs lauréats ont ponctué leurs discours de références « à nos confrères qui ont récemment perdu leur travail. » « Ne perdez pas espoir, ne perdez pas la foi, souvenez-vous de ce qui nous guide, la volonté de divertir et de faire rêver », ont enjoint sur scène l’équipe de Baldur’s Gate 3, tandis que la ministre de la Culture, Rachida Dati, en appelait à la « capacité de résilience. »
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